Les vieilles tiges de l'aviation belge

La Brabançonne

Le symbole par excellence de notre unité est la Brabançonne, un chant révolutionnaire et martial, composé au moment des combats pour l’indépendance qui, en 1830, ont mis un terme à la domination hollandaise.

L’auteur du texte, Hippolyte LA. Dechet, dit Jenneval, combat sur les barricades de Bruxelles. Le 12 septembre 1830, le ténor Lafeuillade interprète la première version au théâtre de la Monnaie. Après les journées agitées de septembre à Bruxelles, Jenneval modifie son texte en terme plus guerriers. Le musicien François Van Campenhout fait entendre cette version le 28 septembre 1830. Jenneval tombe au champ d’honneur dans la région de Lier, quelques semaines après.

Cet anti-orangisme romantique ne reste pas longtemps de mise. Très rapidement, les relations s’améliorent avec les Pays-bas et l’hymne officiel doit manifester des sentiments plus amicaux à l’égard de nos voisins. Ainsi un groupe de poètes, dont Charles Rogier fait partie, rédigent une nouvelle version en 1860. Plus tard, les deux autres langues nationales exigeront également des textes adaptés. Le chant est cependant fort compliqué.

En 1921, le ministre de l’intérieur envoie une circulaire dans laquelle il approuve une version simplifiée. Le ministre de l’Education publique confirme cette initiative en 1934. Seul le quatrième couplet du texte de Charles Rogier subsiste. Cette version est actuellement chantée lors des cérémonies officielles.

La Brabançonne
O Belgique, ô mère chérie,
A toi nos coeurs, à toi nos bras,
A toi notre sang, ô Patrie !
Nous le jurons tous, tu vivras !
Tu vivras toujours grande et belle
Et ton invincible unité
Aura pour devise immortelle :
Le Roi, la Loi, la Liberté !
Aura pour devise immortelle :
Le Roi, la Loi, la Liberté !
Le Roi, la Loi, la Liberté !
Le Roi, la Loi, la Liberté !

D’après le N° 68 du périodique de l’Amicale des Anciens de I’Avïation Légère.