Les vieilles tiges de l'aviation belge

Henri Fossion, DFC. Une vie au service des aviateurs.

Michel Mandl et Paul Jourez

I. La personnalité

Né à Hollogne-aux-Pierres (Liège), le 3 décembre 1919.
Navigateur à la RAF
Huissier de justice, avocat, journaliste
Président des plus "Grands Mutilés et Invalides de guerre combattants".
Membre fondateur de Fonavibel
Vice-Président de la Maison des Ailes
Parrain de la 1re Escadrille
Décédé à Loncin, le 30 novembre 1992.

 Sa carrière à l’Armée

  • Mobilisé au Service de Santé de l’Armée Belge en 1938.
  • Participe à la Campagne des 18 jours.
  • Rejoint l’Angleterre au départ de Dunkerque, le 27 mai 1940.
  • Octobre 1941 : Affecté au Initial training Wing à Torquay comme candidat navigateur.
  • Octobre 1942 : suite de l’entraînement à Carlisle en Écosse
  • Nommé officier en janvier 1943 et breveté navigateur le 1 février 1943.
  • Affectation au 100th Squadron en Oct 1943
  • 19 novembre 1943, raid sur Berlin. L’avion est touché. Tout l’équipage quitte le Lancaster dès qu’arrivé au dessus de l’Angleterre. Henri Fossion est gravement blessé.

II. Biographie

Né à Hollogne-aux-Pierres, Henri Fossion effectue ses études primaires et secondaires aux collèges Saint-Adelin à Visé et Saint-Barthélemy à Liège. Il souhaite entreprendre des études de droit, mais à peine entamées, il est mobilisé dès 1938 au Service de Santé de l’Armée. Il participe à la Campagne des dix-huit jours. Pendant la retraite, il accompagne un convoi de blessés et se retrouve à Dunkerque, lors de l’embarquement des Anglais. C’est probablement grâce à un civil britannique qu’il parvient dès le 27 mai 1940, à rejoindre l’Angleterre. Contre son gré, il est maintenu dans l’Armée de Terre. Son grand souhait est de pouvoir rejoindre la RAF et de voler.

Après de nombreuses difficultés et lenteurs administratives, il finit par être affecté au ITW (Initial Training Unit) à Torquay, du 25 octobre 1941 au 2 février 1942, avec l’espoir de pouvoir continuer son entraînement de navigateur au Canada. Il n’en sera rien et c’est finalement en Écosse à Carlisle qu’il poursuivra sa formation. Il vole notamment sur Anson et effectue plusieurs vols d’entraînement au-dessus de l’Atlantique.

En janvier 1943, il est proposé au grade d’officier et reçoit ses ailes de navigateur le 1 février 1943. Le 8 octobre 1943, il est affecté au 100th Squadron, équipé de bombardiers Lancaster. Dès ce moment, il prend part à plusieurs missions de bombardement.
Malheureusement, dès le mois suivant au cours d’un raid sur Berlin, le Lancaster où il officie comme navigateur, est gravement endommagé. L’équipage ramène l’avion au-dessus des côtes anglaises, mais ne parvient pas à atteindre un aérodrome et est obligé de sauter. Henri Fossion est gravement blessé lors de sa sortie de l’avion et réception au sol. Il restera hospitalisé jusqu’en 1945.

En juillet 1945, Henri Fossion épouse Maïté Walhain, la fiancée avec laquelle il a correspondu tant bien que mal pendant les années de guerre. Il a rédigé pour sa fiancée un carnet de notes personnelles qu’elle reçoit à son retour en 1945. Le 17 janvier 1945, il y note une dernière phrase: "Je retrouve ces notes après 14 mois d’hôpital".
Bien qu’il ait gardé de graves séquelles de cet accident, Henri Fossion termine ses études et obtient en 1946, un diplôme d’huissier de justice. Il reprend l’étude de son oncle et parrain à Liège.

En 1979, Maître Fossion et son épouse s’installent à Loncin où ils restent jusqu’à la mort du "baron" en 1992. En 1985, il a en effet plu à S.M. le Roi Baudouin, qui l’estimait beaucoup, de l’anoblir en lui conférant le titre de baron.
Le Baron Fossion était Commandeur de l’Ordre de la Couronne et titulaire de nombreuses autres distinctions honorifiques belges et étrangères. La Grande-Bretagne lui a décerné la prestigieuse Distinguished Flying Cross (DFC) et les autorités françaises l’ont nommé Chevalier de la Légion d’Honneur.

Le Baron Fossion décède à Loncin, le 30 novembre 1992, à l’âge de 73 ans. Avec lui c’est non seulement une des plus belles figures de la guerre qui disparaissait, mais également,un personnage qui fut dans toute l’acception du terme, un homme de bien, un exemple de bonté, de générosité et de discrétion.

En hommage à ce personnage hors du commun, les élèves-pilotes de la promotion 92A, brevetés le 24 novembre 1994, auront le F/O Baron Henri Fossion DFC comme parrain.

III. Les faits marquants

Le navigateur à la RAF

Affecté au 100th Squadron depuis le 8 octobre 1943, Henri Fossion participe dès le 18 octobre aux missions de bombardement à partir de la base de Grimsby. Dans son carnet de vol, on relève entre autres les missions suivantes :

  • 18 octobre : bombardement de Hanovre
  • 20 octobre : bombardement de Leipzig
  • 22 octobre : bombardement de Kassel
  • 03 novembre : bombardement de Düsseldorf
  • 09 novembre : bombardement d’Augsburg (annulé)
  • 11 novembre : cérémonies commémoratives
  • 13 novembre : bombardement de Modane (It)
  • 18 novembre : bombardement de Berlin

Le 18 novembre, l’avion d’Henri Fossion fait partie d’un raid de 440 appareils sur Berlin.
Au-dessus de l’objectif, le Lancaster HW-ED991 est touché par la défense allemande.
Au cours du vol retour, l’avion perd progressivement de l’altitude. L’équipage parvient à rejoindre les côtes anglaises, mais lorsque le commandant de bord réalise qu’il ne pourra atteindre un aérodrome, il ordonne à tous les membres d’équipage de sauter. Malheureusement, l’appareil est déjà bien bas et il n’y aura qu’un seul survivant : Henri Fossion. Notre héros a sauté le dernier et a apparemment été heurté par l’aile de l’avion. Il tombe, quasi inconscient, sur le toit d’une ferme, le parachute à peine ouvert. Au sol, il parvient à se rouler dans ce dernier et se dit qu’il ne lui reste plus qu’à attendre de mourir tant ses blessures le font souffrir. Mais les secours arrivent et parviennent à le maintenir en vie. Il est transporté vers un hôpital canadien où les infirmiers le posent dans un hamac. Les médecins l’examinent, mais jugent que son cas est désespéré et autorisent son autopsie. C’est à ce moment seulement que l’on constate qu’il est toujours vivant ! Il restera hospitalisé pendant 14 mois et subira 50 interventions chirurgicales.
Rapatrié en Belgique en 1945, il devra retourner en Angleterre pour une dernière opération. Il souffrira le restant de sa vie des très graves séquelles de son terrible accident.

Une vie au service des aviateurs et autres militaires de la Force Aérienne

Cet homme qui écrit au début de son entraînement de la RAF à sa fiancée : « Je hais l’armée. Je suis ici pour combattre pour la liberté et j’espère y arriver » deviendra une des grandes personnalités du monde civil pour lequel tous les aviateurs et militaires de la Force Aérienne qu’il a pu rencontrer après guerre, auront une profonde admiration.

Particulièrement préoccupé par le sort des familles des victimes de l’aviation, qui sont nombreuses dans les premières années d’après-guerre, Henri Fossion est un des membres fondateurs de l’association d’entraide FONAVIBEL.
C’est aussi tout naturellement que les plus « Grands Mutilés et Invalides de guerre combattants » l’appèlent à la présidence de leur association.
Membre du Conseil d’Administration de la Maison des Ailes, puis vice-président, il se dépensera sans compter pour défendre les intérêts des aviateurs.

En 1971, la 1re Escadrille de Chasseurs bombardiers, équipée de Mirage, s’installe à la base de Bierset. Très vite des liens de réelle sympathie uniront Maître Fossion et le personnel de l’escadrille dont il deviendra le parrain. Sa sollicitude ne tardera pas à s’étendre à tout le personnel de la base, voire à tous les militaires en difficulté de la Force Aérienne. Toutes ces interventions, faut-il le préciser, s’effectueront dans la plus grande discrétion et nul ne sait en fait combien de personnes il a pu aider.

Pour sa conduite courageuse, pour son inlassable dévouement à la cause des victimes de la guerre, mais aussi pour son incroyable capacité à faire sien les problèmes des autres et donc à y apporter remède, S.M. le Roi Baudouin lui confèrera le titre de baron.

IV. Témoignages-Anecdotes

Lieutenant-Général Aviateur e.r . Albert Debêche
(Chef d’Etat-Major de la Force Aérienne 1971-1977)

« Cette évocation remarquable de la parsonnalité et de la carrière de Henri Fossion, me rappelle la grande amitié qui nous unissait. Elle date de notre prmière rencontre en Angleterre, dans les rangs de la Royal Air Force.

J’ai toujours ressenti pour Henri, une profonde admiration pour son inaltérable courage, il supportait avec abnégation les graves séquelles de son terrible accident survenu au retour d’une mission de bombardement. Il était un exemple et je suis heureux de garder de lui un souvenir attachant et très cher. Il aimait notre Force Aérienne et y est demeuré profondément attaché ».

Lieutenant-Général Aviateur e.r. Guido Vanhecke,
Chef d’EM F.Aé. (1992-2001)

Quand je suis arrivé à Bierset en 1968 (c'était encore Base Bierset et non le 3e Wing), Maître Fossion visitait régulièrement la 42e Escadrille. Avec sa grosse voiture américaine, il adorait, pour nous taquiner, emmener nos épouses et les promener de la base au Mess, ou vice versa, en ajoutant toujours, avec cet humour et l'ironie qui lui étaient propres, que nous jeunes pilotes, n'avions rien à craindre étant donné que lui n'avait qu'une grosse voiture…
En 1969, son épouse Maïté est devenue la marraine de la 42. Comme dernier arrivé au squadron, j'ai eu l'honneur d’être baptisé par elle lors d'une partouze monstre "down town » à Liège".
Maître Fossion passait régulièrement à l’escadrille et n'y buvait que du whisky. Au bar du squadron, il y avait toujours une bouteille qui l’attendait. Elle portait l’emblème de l’escadrille, était opaque et basculante… Nous pouvions tous en boire, en sachant que celui qui prenait le dernier verre devait remplir la bouteille. Lorsque le baron annonçait sa visite, comme par hasard, il ne restait qu’un seul verre. Il n’était évidemment pas dupe, et c’est toujours de bon cœur que le baron feignait la surprise et faisait remplir la bouteille.
Au cours des différentes périodes passées à Bierset (42e, 1re, Ops & Trg, CO 8e), j'ai eu beaucoup de contacts et beaucoup d'amitié de Maître Fossion. J'ai régulièrement eu le plaisir de passer d'agréables soirées chez lui, d'abord à Liège puis à Ans. J’ai vraiment pu apprécier la grande générosité de ce couple qui n’avait pas son pareil. Toujours prêt à rendre service, ils étaient, l’un et l’autre, appréciés par tout le personnel de la base. Qu’un hommage puisse leur être rendu par ce Mémorial, on ne peut que s’en féliciter.

Colonel Avi BEM e.r. André Perrad,
CO 1re Escadrille (1979 à 1981)

Mi-79, j’ai été nommé CO (Commanding Officer) de la 1re Escadrille à Bierset. C’était bien sûr la meilleure.
Elle avait de plus un atout qui sortait de l’ordinaire. Pas une mascotte ! Mais plutôt le « Bon Génie de la lampe d’Aladin ».
Style physique : le catcheur qui a gagné tous ses combats. Caractère : trempé et plutôt joyeux…mais féroce à ses heures. Humour superbe. Tolérance infinie, pour nous en tout cas, et passionné par tout ce qui touchait à l’escadrille et à la Force Aérienne.
Très chargé en métal. Il m’a informé à deux reprises (en moins de deux ans) que l’on venait encore de lui retirer quelques pièces de métal des suites de son accident en 1943.

Parrain Fossion débarquait parfois à l’escadrille, le vendredi vers 17.00h, accompagné de son chien …, le coffre de la voiture chargé de bonnes bouteilles.
Tout le monde l’appréciait. Pas pour le contenu du coffre (fort apprécié, bien sûr), mais pour le contact vrai et amical que l’on pouvait avoir avec lui. Aussi pour son dévouement à résoudre des problèmes personnels, parfois délicats, et cela avec une discrétion absolue.
Au cours de mon séjour comme CO, trois de mes collègues se sont adressés au « Parrain Fossion ». Ils les a conseillé, est intervenu et a réussi à les sortir de leur marasme, tout cela, gratuitement.
Quand les Fossion ont déménagé à Loncin, nous nous sommes mobilisés à 100%. Nous étions presque trop nombreux pour empaqueter et vider cave et grenier. En une soirée, ce fut fait.
Le Baron Fossion, parrain…, était un Grand MONSIEUR.
Et Maïté, son épouse, une personne merveilleuse qui a toujours été au moins au niveau de son époux.
À elle aussi, un hommage chaleureux doit être rendu.
« Merci Marraine » vous diront des centaines de membres de notre grande famille Force Aérienne.

Allocution prononcée par le baron Clerdent,
Gouverneur de la Province de Liège

Le baron Fossion, président national des Plus Grands Mutilés et Invalides de Guerre Combattants, est décédé à Loncin le 30 novembre 1992 à l'âge de 73 ans. C'est une des plus grandes figures de la guerre qui disparaît avec lui.

Etudiant en droit à l'Université de liège, il est mobilisé en 1940 au service de santé. Après la campagne de Belgique, n'acceptant pas la défaite, il s'embarque à Dunkerque avec les troupes anglaises. Enrôlé dans les Forces Belges de Grande-Bretagne, il passe à la Royal Air Force où il deviendra officier-navigateur. Il effectue de nombreux bombardements tant sur l'Allemagne que sur l'ltalie.

Le 19 novembre 1943, au cours de sa vingt-sixième mission, son avion est touché au-dessus de Berlin. Bien qu'ayant perdu vitesse et altitude, il parvient à rejoindre les côtes anglaises. L'avion étant dans l'impossibilité d'atteindre un aérodrome, l'équipage reçoit par radio l'ordre de sauter en parachute. Mais la distance au sol est trop faiible. Henri Fossion saute le dernier, accroche une aile et touche terre au moment où son parachute se déploie. Très grièvement blessé, son cas est jugé désespéré. Admirablement soigné durant deux ans dans un hôpital canadien, il survit mais gardera de très graves séquelles de son terrible accident.

Revenu à la vie civile, il souffrira durant toute son existence un véritable martyre et subira, année après année, une cinquantaine d'interventions chirurgicales, la plupart sous narcotique. Mais, loin d'être aigri par I'épreuve, le baron Fossion restera imprégné de l'esprit de solidarité et d'entraide qui régnait dans les escadrilles.

Il fut un des membres-fondateurs de FONAVIBEL créée pour venir en aide aux familles des victimes de l'aviation. Il fut, dans toute l'acception du terme, un homme de bien, un exemple de bonté. de générosité et de discrétion. Et c'est tout naturellement que les Plus Grands Mutilés et Invalides de Guerre Combattants l'appelèrent à la présidence de leur Association.

Lorsque fut connue la nouvelle de son décès, multiples furent les témoignages de sympathie. L'estime et l'affection dont il jouissait se manifestèrent encore à l'occasion de ses obsèques.
C'est ainsi que pour permettre d'accueillir tous ceux qui voulaient témoigner leur reconnaissance au défunt, la cérémonie eucharistique eut lieu dans un hangar de la base de Bierset rempli d'une foule émue au premier rang de laquelle des représentants les plus éminents de la Force Aérienne Belge.

Le baron Fossion était Commandeur de l'Ordre de la Couronne et de nombreux Ordres nationaux. La Grande-Bretagne lui avait décerné la Distinguished Flying Cross, une de ses plus brillantes distinctions. Il était Chevalier de la Légion d'Honneur. Pour sa courageuse conduite et son inlassable dévouement à la cause des victimes de la guerre il avait plu à S.M. le Roi, qui l'estimait beaucoup, de l'annoblir en lui conférant le titre de baron.

Les associations patriotiques sont en deuil
Une grande figure du monde combattant nous a quittés
Le baron Henri FOSSION

président National du Groupement des Plus Grands Mutilés et Invalides de Guerre Combattants est décédé le 30 novembre dernier.

Né à Hollogne-aux- Pierres le 3 mai 1919, dès juin 1940, Henri Fossion s'engage dans les Forces Belges de Grande-Bretagne et, dans son désir de servir plus vite, passe dans la Royal Air Force et participe à des bombardements lourds, tant sur l'Allemagne que sur l'Italie.

Au cours de sa vingt-sixième mission. son avion est touché au-dessus de Berlin et s'écrase en catastrophe sur la côte anglaise. Seul rescapé, mais grièvement blessé, le capitaine Fossion sera hospitalisé durant deux années dans un hôpital canadien. Il se verra décerner la Distinguished Flying Cross (DFC), une des plus brillantes distinctions honorifiques anglaises.

Pour sa brillante conduite au cours de la guerre et son dévouement inlassable pendant plus de quarante-cinq années pour les victimes de guerre, il avait plu à S.M. le Roi de lui rendre hommage en l'anoblissant au titre de baron.

Le baron Fossion était titulaire des distinctions honorifiques ci-après :

  • Croix de Commandeur de l'Ordre de la Couronne
  • Croix de Commandeur de l'Ordre de Léopold Il
  • Croix d'Officier de l'Ordre de Léopold
  • Croix de Guerre 1940 avec palmes
  • Chevalier de la Légion d'Honneur
  • Croix des Evadés
  • Médaille du Volontaire de Guerre Combattant
  • Air Crew Europe Star
  • Air Crew Germany Star - Air Crew Italy Star
  • War Medal.

V. Bibliographie

Dossier personnel et documentation privée du baron Fossion
Documents du dossier militaire : archive de la Défense
The Lancaster files, Air Britain (Historians) Ltd
Pas de panache en altitude, Lieutenant-Colonel Aviateur Gustave Rens
Discours du Baron Clerdent, gouverneur de la Province de Liège

VI. Annexe – Des souvenirs

Le Baron Henri Fossion est honoré par la ville de Liège

En 1977, un dîner à l’occasion du Squadron Day de la 1ère Escadrille
Le baron Henri Fossion entre le Colonel Aviateur G. Castermans et
le Lieutenant-Colonel d’Aviation J.-M. Jacquemart

En 1978, un autre dîner à l’occasion du Squadron Day 1ère Escadrille
Le Baron Fossion entre le Commandant  Aviateur Michel Mandl à gauche et
le Colonel Aviateur Georges Castermans à droite

De g. à d. : le Commandant Aviateur M. Mandl, le baron Fossion,
le Colonel Aviateur G. Castermans,  le Major Aviateur J . Guillot-Pingue et
le Lieutenant-Colonel Aviateur F. Jansens